copyright bruant&spangaro 2018

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gentil pas gentil méchant voire très méchant 1992 ©bruant&spangaro 2018

lucilocilanu et relief pétales 2002-2003

lucilocilanu  « les lucioles aussi travaillent du cul la nuit »             2002-2003

                                   

lucilocilanu - vidéos, extraits courts - 2002 
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luci loci lanu est une pièce composée au départ de quatre vidéos centrales + 1 et d’une colonne vertébrale sonore, au sein desquelles se sont développées des actions (performances) à différentes reprises :
en 2002 à Montpellier Danse et à la Criée de Rennes,
au cours d’une série de dates nous avons investi ce dispositif de manières différentes, créant un certain nombre d’actions et le truffant de nouvelles vidéos ainsi que de sons « live ».


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en 2003 à Paris dans le show room d’agnès b,
nous avons activé cette pièce pendant 3 jours et 2 nuits d’affilée, nous amenant ainsi à imaginer un sol pour pouvoir se lover et même s’endormir.
Nous avons conçu ce sol composé alors de 40 modules avec le designer Christian Biecher.


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relief pétales - modules mousse -  avec christian biecher - 2003


« L’enchaînement, le chevauchement, l’alternance des matières corporelles, sonores et visuelles produit une dilatation de l’espace-temps qui transporte chacun dans des recoins inattendus de la perception et du regard. La présence d’une puissance du corps disparaît pour tout simplement rendre disponible le sujet humain à une voix qui n’est plus une prise de pouvoir de la parole, à un corps qui n’est plus une anatomie organisée, à une image qui n’est plus structurée ou cadrée pour raconter à la place de l’autre. Délestages. Circulations. Plissements. Déploiements. »
Larys Frogier in « touche de la bouche » catalogue J-B Bruant, éditions HYX.



Un assoupissement,une sieste. dilatation le sol comme un radeau l’épaisse éponge où sont blottis les gens, un espace étroit, comme une rigole, est préservé tout autour le long des murs, une silhouette assise sur le rebord semble sur le point de ramer.fatigue et opacité le hors propos est là comme si le hasard intriguait contre lui. les jeux de lumières au travers des paupières, des jeux de passe -passe, l’intensité de la lumière et imperceptiblement la couleur a radicalement changé quelqu’un marmonne et susurre en circulation auprès de chaque oreille une petite mélopée juste pour cette personne allongée, puis l’autre, un chant individuel en particulier pour chacun aussi, des mini-kits de survie unisex, des petits nécessaires contenant quelques pilules et cosmétiques, des larmes artificielles pour brouiller la vue en de multiples phosphènes colorés. Presqu’insensiblement les murs à l’extérieur qui parlent,des enregistrements de derrière les murs, le son d’une boîte de nuit entendu depuis la cave. le sommeil dans la hutte surchauffée.les heures étouffantes de la mi-journée. les angoisses propres au crépuscule. c’était comme une nuit de pleine lune. à vouloir aller dans la lune on risque la mort,quand d’autres y vont déjà par le rêve et le lendemain se réveillent au chaud à côté de petites épouses.
Jean-Baptiste Bruant



lourdes palpitations méduses oranges j’entends bruire le monde et les circulations de mon corps je vois les profonds plis célestes s’étendre et se rétracter soudain des océans les couvrir et le battement sourd d’un organe sans mesure poindre aux confins de l’écoute je me mélange à l’intérieur à l’extérieur je perds mes membranes mes membres se dédoublent je suis multiple étale étendue jusqu’au bout de mes sens fluide participant d’un flux reflux paupières petites flaques posées dessus effleurent affleurent des gorgones de lueurs faible intensité indolence paramécies aux cils vibratiles sillonnent en grand calme le paysage de ma cécité.
Maria Spangaro